Les propriétaires vivant sous le seuil de pauvreté se veulent aujourd’hui plus nombreux. Selon le rapport de l’Anah (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) rendu public le lundi 19 février, il est estimé que ce nombre se porte à 1,4 million.
Le seuil de pauvreté en France
Selon la directrice de l’Anah, Blanche Guillemot, « Nous voyons, en périphérie des villes, de jeunes couples qui, pour devenir propriétaires, achètent un bien en mauvais état avec l’ambition de le retaper, se retrouvent vite asphyxiés par le crédit et les charges et ne peuvent achever les travaux prévus ».
C’est par exemple le cas de Thierry et Marie Ferrer, 24 et 27 ans, qui ont acheté, en 2013, une maison des années 60, dans un village de l’Oise. « Nous avions constaté que les fenêtres n’avaient qu’un simple vitrage mais n’avions pas pensé que le logement serait dur à chauffer, ayant pour conséquence une facture de gaz de 2 000 euros pour l’année » déclare Marie. Avec des revenus de 2 700 euros par mois et une mensualité de remboursement de crédit de 900 euros, ils ne sont pas en mesure de débuter les travaux nécessaires dans le logement s’ils n’obtiennent pas d’aide.
Des travaux de fond n’ayant pas été anticipés
Le remplacement des huisseries, l’isolation des combles et l’acquisition d’une chaudière neuve : le montant de ces travaux a été estimé à 18 000 euros par le mouvement pour l’amélioration de l’habitat (PACT), qui est un opérateur de l’Anah sur le terrain. Hormis l’isolation des murs, qui est trop chère, le principal des travaux peut être effectué grâce à une subvention de 13 500 euros débloquée par l’Anah. Le montant restant est donc à à la charge du jeune couple.
« Nous n’avions pas anticipé ces travaux de fond et avons dépensé nos économies dans le carrelage, la déco, les peintures… » avoue Marie.
Seuil de pauvreté. Les nouveaux propriétaires ont tendance à de plus en plus s’endetter, sur une durée plus longue, avec les risques que les problèmes de la vie (maladie, chômage, accident, séparation…) surviennent durant leur période de remboursement avec de très mauvaises conséquences. Il faut savoir que de plus en plus de copropriétés rencontrent de grandes difficultés et se retrouvent fragilisés.
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