Qu'est-ce que l'Open Insuring ?

Open Insuring – Après l’open banking, voici l’Open Insuring. Ce qui désigne l’ouverture des données des clients des compagnies d’assurances à des services tiers.

L’open banking, consistant en l’ouverture des données bancaires à des services tiers, a apporté de grands changements pour le secteur bancaire ces dernières années. Faisant l’objet d’un encadrement par la directive DSP2. Cette évolution du secteur a permis aux fintech (désigne une start-up innovante qui utilise la technologie pour repenser les services financiers et bancaires) de se développer. Et de gagner de parts du marché en les prenant aux banques traditionnelles.

Open Insuring : vers un partage des données clients des assureurs

Aujourd’hui, cette ouverture des données clients devrait également concerner les assureurs. Cette évolution de la réglementation pourrait menacer les assureurs. Avec l’Open Insuring, certains pourraient toutefois y voir une opportunité.

Avec les nouvelles technologies, les assureurs doivent faire face à une importante révolution numérique et digitale. Cela représentant un réel défi. Grâce à celles-ci, ils peuvent réagir de façon rapide face à un sinistre (déclenchement d’assistance, indemnisation rapide….). Ainsi qu’anticiper les sinistres en se concentrant sur le prédictif.

Cette analyse prédictive du comportement des assurés est rendue possible grâce à la collecte d’un nombre important de données et de leur exploitation en temps réel par des algorithmes : informations sur la tension et les activités physiques grâce au bracelet connecté, boîtier de véhicule connecté pour connaître le style de conduite, box domotique connectée pour analyser la température et le taux d’humidité de l’habitation.

Il est ainsi possible de mieux connaître le client. De comprendre son comportement. Et d’analyser les risques d’accident tout en réduisant le coût pour les assureurs.

Plusieurs milliards de données pourraient être collectées et partagées par les principaux acteurs. Celles-ci constituant des informations précieuses pour ceux souhaitant en tirer profit. Et prendre des parts du marché du secteur des assurances, se chiffrant à 80 millions d’euros.

Open Insuring : des milliards de données partagées

Les assureurs traditionnels détiennent de nombreuses données collectées. Face à cela, les nouveaux assureurs (fintech, assurtech, Gafa, Batx et autres plate-formes collaboratives) s’emploient activement à faire leur place sur ce secteur. A l’inverse du secteur bancaire et de la mise en place de la DSP2. Encadrant l’innovation et favorisant le développement d’API. Aucune législation existante rend obligatoire pur les assureurs d’ouvrir leurs systèmes d’informations. Et leurs bases de données clients fiabilisés à des tiers.

Et, si l’instauration d’une réglementation peut être perçue comme constituant un frein pour les professionnels du secteur, elle peut également représenter une opportunité pour les assureurs traditionnels face aux nouveaux assureurs. En effet, avec la mise en place d’une réglementation, les acteurs historiques de l’assurance peuvent être amenés à innover et sortir de leur zone de confort pour faire face.

Il est aussi question d’instaurer un cadre strict en matière de protection du consommateur. A ce sujet, le règlement européen sur la protection des donnes personnelles (RGPD) renforce l’obligation d’information et de transparence pour les personnes faisant l’objet d’un traitement de données. Par ailleurs, la mise en place d’un registre de traitement. Tri et sécurisation des données, ainsi que le devoir d’informations à l’égard des clients Et la gestion de leurs droits d’opposition constituent pour les nouvelles petites structures des contraintes pouvant s’annoncer difficiles à gérer. Du fait qu’elles aient des systèmes d’information plus ouverts ou soumis à une réglementation non-européenne.

Des français fidèles à 78 % aux assureurs traditionnels

Selon les dernières études réalisées, les français restant confiants quant à leurs assureurs et sont ainsi fidèles à 78 %. Ils ne font pas vraiment confiance aux nouveaux acteurs du secteur (start-up, nouvelles plate-formes web et grande distribution…). Car ils craignent que leurs données personnelles puissent être utilisées à leur insu et d’autres fins que celles de l’assurance.

Certains assurés déclarent être d’accord pour partager leurs données personnelles (situation personnelle et familiale, habitudes de vie). Mais en contrepartie d’un geste au niveau du tarif de l’assurance. Et si leur assureur ne se montre pas enclin à cela, alors ils disent être prêts à menacer leur assureur de résilier leur assurance, grâce à la loi Hamon, pour choisir un nouvel assureur.

Open Insuring : une opportunité de nouveaux partenariats pour les assureurs

Au début perçus comme des concurrents, les assurtech peuvent finalement représenter pour les assureurs une réelle opportunité. Ces nouvelles petites structures, particulièrement innovantes. Et faisant preuve de flexibilité, ont la capacité de s’adapter de façon rapide. Pour répondre à tout enjeu technologique ainsi qu’en matière d’approche client.

Avec la création d’un partenariat avec ces nouveaux acteurs. Les assureurs peuvent s’offrir de la souplesse en matière d’organisation et d’offres. Et, en contrepartie, les assurtech peuvent disposer d’une base de données de clients fidélisés. Bénéficier de leur expertise dans le secteur des assurances et de la gestion des risques.

Cette combinaison d’assureurs traditionnels et assurtech représenterait donc, au delà d’une menace, une opportunité. En offrant un nouveau modèle d’assurance à la clientèle.

Qu’est-ce que l’Open Insuring ?

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