Assurance pret loi Asap – Jeudi 3 décembre dernier, le Conseil constitutionnel a décidé de censurer l’article de la loi Asap qui visait à favoriser la concurrence sur le marché des assurances de prêt immobilier, cela alors même que la portée du texte fut revue à la baisse, durant la navette parlementaire.
Assurance pret loi Asap : rappel sur les lois en vigueur
La loi Lagarde de 2010 fut le premier texte à être entré en application pour favoriser le libre choix des emprunteurs en matière d’assurance crédit. Depuis cette date, la question sur le changement d’assurance de prêt revient assez régulièrement au Parlement.
C’est en 2014 que la loi Hamon a emboîté le pas en permettant désormais à l’emprunteur de procéder à la résiliation de son contrat d’assurance de prêt durant la période des douze premiers mois de remboursement de l’emprunt immobilier.
C’est ensuite la loi Sapin 2 qui, avec l’amendement Bourquin, est venu renforcer les mesures en vigueur en offrant aux emprunteurs la possibilité de résilier leur contrat d’assurance de prêt à la date anniversaire de signature du contrat de crédit immobilier.
Pourtant, avec ces lois qui visent à favoriser la concurrence, le marché de l’assurance de prêt reste encore amplement dominé par les enseignes bancaires, accaparant en effet toujours 85 % du marché.
A ce jour, lorsque vous souscrivez un prêt immobilier, vous n’avez aucunement l’obligation d’accepter le contrat d’assurance emprunteur proposé par votre banque, qui est un contrat groupe, et dont le principe est de mutualiser les risques entre tous les assurés, à un tarif forfaitaire.
Vous pouvez tout à fait opter pour une assurance individuelle, dans le cadre de la délégation d’assurance : bien souvent, passer par la concurrence se veut moins coûteux sur toute la durée du prêt immobilier grâce à un tarif individuel, dégressif au fur et à mesure du remboursement.
Mais, concrètement, les banques exercent leur pression sur les emprunteurs en vue d’éviter qu’ils délèguent leur assurance de prêt. Et, en cas de demande de changement d’assurance de prêt en cours d’année, elles ne se montrent pas vraiment coopératives et extrêmement procédurières dans cette démarche.
Assurance pret loi Asap : qu’en est-il de la résiliation à tout moment ?
Assurance pret loi – Le projet de loi Asap (accélération et simplification de l’action publique) a fait l’objet d’une nouvelle bataille législative sur le sujet de la résiliation à tout moment d’un contrat d’assurance de prêt. Au cours de l’automne, alors même que le gouvernement n’y était pas favorable, les députés Agir, Patrica Lemoine et Laure de La Raudière, furent parvenues à intégrer un amendement qui permet une résiliation à tout moment de votre assurance de prêt, et non pas seulement une fois par année.
Mais cet article a finalement été refusé lors de la commission mixte paritaire, ayant pourtant eu lieu en vue de trouver un compromis entre députés et sénateurs. Le texte final du projet de loi Asap avait prévu une mesure qui favorise la concurrence pour l’assurance de prêt : l’article 115 du texte rendait obligatoire pour les banques d’informer annuellement les emprunteurs quant à la procédure pour effectuer une résiliation et changement de contrat d’assurance crédit.
La raison du refus
L’article 115 de la loi Asap a ainsi été retoqué par le conseil constitutionnel pour le motif suivant : « Cavalier législatif », comme ce fut le cas pour 25 autres articles intégrés au texte. Pour être plus clair, d’un point de vue législatif, la mesure n’avait pas sa place dans le projet de loi, les « Sages » considérant qu’il n’existait pas de lien avec l’objectif initial de la loi Asap.
En décembre 2016, ils avaient ils avaient également retoqué pour cavalier législatif une mesure portant sur l’assurance de prêt. L’article de la loi Sapin 2, qui prévoyait l’instauration de la résiliation annuelle, avait en effet censuré par le Conseil constitutionnel pour cette même raison. Mais la mesure fut finalement incluse à un projet de loi d’ordre technique, dans l’amendement Bourquin.
Alors peut-être que la résiliation à tout moment de l’assurance de prêt connaîtra par la suite le même sort, en intégrant un autre texte de loi. C’est en effet le souhait de la députée Patricia Lemoine, qui n’a « pas du tout l’intention de baisser les bras ».
Bonjour à tous, je suis Florian, rédacteur pour ADPPC.fr, un site spécialisé dans la négociation d’assurances de prêt pour les crédits immobiliers. Depuis plusieurs années, je
rédige un grand nombre d’articles dans le domaine de la finance et partage ainsi avec vous mes connaissances approfondies sur le sujet.
Sur ADPPC.fr, vous trouverez toutes les réponses aux questions que vous pouvez vous poser en matière d’emprunt et de couverture de prêt, mais aussi, de façon plus vaste, des articles
de diverses catégories en matière de finance (actualités financières, le crédit, les assurances des différents secteurs, l’immobilier…). En tant qu’auteur du site, pour vous aider, je m’emploie rigoureusement à vous délivrer des informations précises, claires, pertinentes, fiables et utiles. J’espère que vous trouverez sur le site ADPPC toutes les réponses à vos questions. En cas de suggestion ou commentaire, n’hésitez pas à nous contacter : nous serons ravis de vous apporter notre aide.
Merci de votre visite et à bientôt sur le blog ADPPC.fr !
Merci au lobby bancaire de maintenir un statu quo.
Bien aidé par les inepties de politiques comme Mme Pannier-Runacher, qui a déclaré : “Les banques vont monter le coût de l’assurance, la perversité de ce dispositif pourrait être que les plus vulnérables paient plus”.
Dans ce cas, rien de plus simple que de comparer et se tourner vers des contrats en délégation.
Le lobby des banques est très puissant, leur permettant de bafouer des lois en place, retard ou non traitement des demandes… du chantage au prêt ( prêt refusé si délégation ), sans être inquiété… heureusement que la loi Hamon et l’amendement Bourquin permettent un peu de donner un « petit » coup de pied dans la fourmilière…
Les lois se suivent et ne répartissent pas équitablement le ratio des contrats banques et externe 85 contre 15%, il s’agit clairement d’une situation de monopole, et un trésor de guerre que les banques ne veulent pas céder ( 9 milliards de bénéfice annuel… ) quand on sait que chaque année 1 million de nouveaux emprunteurs arrivent…
Les banque ne veulent pas de changement à tout moment, elles ne veulent pas non plus afficher une date d’anniversaire de changement d’assurance,…
Si cela ne change pas, à mon sens une solution serait d’obliger à instaurer des quotas, et sanctionner les banques qui ne respecterait pas le minimum exigé. Une sanction financière en rapport au quota non rempli, admettons qu’une banque manque de 5% le quota, ce seront donc 5% d’amende qui seront ponctionné sur le CA en assurance emprunteur de la banque.
Ce fond servirait de fond de garantie pour les emprunteurs non assurable pour des risques de santé et une meilleure prise en charge de l’écrêtement des surprimes pour une plus grande éligibilité et moins de contrainte d’accès.
Mais bon c’est une proposition comme une autre…