Si assurer son crédit immobilier n’est pas une obligation légale, n’espérez pas y couper ! Compte tenu des risques liés à la durée de l’emprunt, avec des remboursements s’étalant sur 20 ou 30 ans, tous les établissements bancaires subordonnent l’octroi de crédit immobilier à une assurance de prêt.
Obnubilés par la négociation de leur taux de crédit, les futurs propriétaires ne prêtent généralement pas grande attention à l’assurance emprunteur. Et nombre d’entre eux acceptent sans sourciller celle proposée par la banque. Il faut dire que les organismes financiers ont largement mis à profit la possibilité qui leur était donnée par le code de la consommation d’imposer leurs contrats d’assurance de groupe (article L. 312-9). Mais cette pratique devrait bientôt cesser : la libéralisation de l’assurance emprunteur, qui doit entrer en vigueur cette année, devrait enfin vous permettre de choisir celle que vous voulez !
Si vous n’entrez pas dans le cadre de l’assurance groupe de la banque, car vous présentez des problèmes de santé, vous pouvez alors bénéficier de la convention Aeras (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), qui vise à trouver une assurance adaptée à votre profil.
Si vous êtes bien portant, l’avantage à passer par une délégation assurance de pret sera avant tout économique, le taux d’assurance pret étant calculé au plus juste, selon votre âge, votre profession, vos activités sportives et votre état de santé. Vous bénéficiez donc d’une cotisation personnalisée correspondant à votre propre risque. La plupart du temps, la prime est appliquée sur le capital restant dû à chaque échéance selon le tableau d’amortissement du prêt.
Avec un contrat de groupe, les formalités sont simplifiées et la cotisation est quasi identique pour tous les assurés, les tarifs étant calculés en fonction de l’âge moyen d’une catégorie. La prime annuelle est constante puisqu’elle s’applique pendant la durée du remboursement sur le montant du capital initialement emprunté. Passé 40/45 ans, ce mode de calcul devient souvent plus avantageux que le précédent, le contrat de groupe permettant une meilleure mutualisation des risques. Pour comparer les tarifs, connaître le montant des mensualités ne suffit pas, puisque certaines sont fixées et d’autres pas. Faute de pouvoir calculer soi-même l’impact sur le TEG (voir comparatif), le plus simple est de regarder le coût total de l’assurance. Mais ne vous fiez pas qu’aux critères financiers. La qualité de la couverture, son adéquation avec la durée du prêt et votre profil sont des données fondamentales. L’assurance doit d’abord apporter une garantie à l’emprunteur et à ses proches, avant de l’apporter au banquier !
L’assurance de pret garantie plusieurs types de risques : le décès, la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), l’incapacité temporaire de travail (ITT) et l’invalidité permanente (IP)
Même si le marché de l’emploi est actuellement en berne, les options « perte d’emploi » sont souvent peu attractives. Des délais de carence sont prévus : le licenciement doit avoir lieu plusieurs mois (parfois jusqu’à un an) après la souscription du contrat pour que la garantie puisse être mise en œuvre. Une fois ce délai d’attente passé, l’assurance remboursera les échéances du prêt qu’après un délai de franchise. Les trois premiers mois de chômage ne sont généralement pas indemnisés. Tous les cas de perte d’emploi ne sont pas couverts, comme le licenciement pour faute, la rupture conventionnelle du contrat de travail, la démission… Les assureurs imposent également une limite de durée d’indemnisation par période de chômage, allant de six à trente mois selon les contrats. Par ailleurs, pour pouvoir souscrire une telle option, il faut justifier d’un CDI et d’une certaine ancienneté chez un même employeur. Enfin, le coût de cette assurance est très élevé : la cotisation peut aller de10 € à 50 € par mois. En cas de perte d’emploi, il vaut donc mieux tenter de négocier avec son banquier une baisse de ses échéances, voire leur suspension pendant un certain temps. Si le banquier refuse, il est toutefois possible de saisir le juge pour obtenir des délais de paiement.
Les banques demandent que le prêt soit intégralement couvert, selon une quotité à répartir sur les deux têtes en présence d’un couple. Si les revenus de monsieur représentent 60 % des ressources du ménage, le couple aura intérêt à choisir une répartition 60/40. En cas de décès de monsieur, la banque versera 60 % du capital restant dû au décès. D’autres répartitions sont possibles, à la seule condition d’atteindre 100% au minimum : 80/20 %, 75/75 %, l’idéal étant une répartition 100 %...
Car en cas de perte totale et irréversible d’autonomie (P.T.I.A.) ou de décès, la situation financière du coemprunteur et de sa famille peut devenir difficile. Outre le remboursement des échéances du prêt, la famille devra continuer à faire face à ses frais quotidiens avec moins de ressources. En présence d’une invalidité, l’habitation devra certainement être adaptée, ce qui induit de lourdes dépenses. En cas de décès de l’un des emprunteurs, une couverture à 100/100 % permet de rembourser le prêt intégralement et en une seule fois.
Si la prudence incite à opter pour une assurance à 100 % sur chaque tête, une couverture moins importante peut néanmoins être compensée si vous avez souscrit une garantie des accidents de la vie. En effet, dans une pareille éventualité, une rente ou un capital sera versé par l’assureur, à vous ou à vos bénéficiaires désignés.
Changer d’assurance de pret en cours de prêt est possible. Mais cela ne peut se faire qu’avec l’accord de votre banquier et de votre assureur… Toutefois, dans le cadre des discussions du projet de loi portant réforme du crédit à la consommation, la possibilité de résilier annuellement les contrats groupe proposés par les banques a été évoquée. En attendant que le Parlement ne tranche, le plus sage demeure de bien choisir son assurance emprunteur dès le départ…
Source 60 millions de consommateurs
Avant de déclencher le financement de votre projet, assurez-vous de choisir une assurance de pret pas chere pour économiser car les lois Lagarde et Murcef vous offrent cette possibilité.