Bonjour !
Je suis enseignante en collège. Mon métier est particulièrement stressant et les risques pour les nerfs ne sont pas des moindres. Je tiens à préciser ce fait avant de commencer mon histoire. En effet, au moment où mon mari a décidé de me quitter, il y a maintenant 10 ans, j’étais dans un état de profonde détresse d’ordre psychologique. Loin de m’aider à surmonter cette épreuve ou demander de l’aide auprès de mes proches pour qu’ils me soutiennent, il a préféré confier mon cas à son médecin. Ce dernier m’a suggéré un séjour à l’hôpital et m’a prescrit des médicaments. Je savais que j’avais besoin d’un soutien affectif pour retrouver l’équilibre et j’ai refusé ces propositions. Le médecin a réagi à mon refus et a déposé une requête d’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT).
Je me suis retrouvée par conséquent internée, n’ayant pu trouver un quelconque réconfort affectif qu’après 2 semaines où j’ai pu contacter ma famille. Je sors de l’établissement, après un mois et demi, pour voir mon mari demander le divorce. Le plus dur est que toutes les fautes m’ont été imputées, à savoir que je l’ai trompé et que je présentais des tendances suicidaires. Tous ces mensonges pour espérer que le divorce sera prononcé à mes torts exclusifs. Pour faire face à ces accusations des plus injustes, j’ai dû demander à mes proches, supérieurs hiérarchiques, médecins et même voisins d’apporter leur témoignage.
À l’issue de cette histoire, je suis devenue encore plus fragile psychologiquement, même si j’ai progressivement réussi à retrouver le cours normal de ma vie. Je suis restée célibataire et j’ai fait un prêt immobilier pour devenir propriétaire d’une petite maison où je me sens bien. Tout semble retrouver son cours, mais malheureusement aucun assureur n’accepte de couvrir les risques liés à ma fragilité psychologique à cause de mon ancienne dépression suivie d’une période d’hospitalisation. Le problème est que mon métier m’expose en permanence au stress, mon passé a contribué à me rendre encore plus vulnérable et cette clause ne fait que renforcer mes inquiétudes et augmenter mon anxiété.
Même si ma relation avec mon mari s’est améliorée avec le temps et que j’ai réussi à lui pardonner, cette clause reste pour moi un poids légué par mon passé et qui me freine dans mes projets. C’est injuste qu’un évènement qui date d’il y a 10 ans puisse me pénaliser encore aujourd’hui.
Pensez-vous qu’il soit possible de demander une réparation pour cette HDT abusive ? Pour moi, l’objectif n’est pas uniquement financier, mais aussi, et surtout psychologique. Ce serait une façon de retrouver mon estime de soi. Est-ce qu’une telle procédure me permettrait enfin d’obtenir une meilleure couverture dans le cadre d’une assurance emprunteur ?
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